Le bâti haussmannien
Les immeubles dits « haussmanniens » et « post-haussmanniens » constituent une part très importante du bâti parisien. En réalité, le terme recouvre différentes époques, allant de 1850 à 1914, avec des codes architecturaux et des règles de construction ayant sensiblement évolué.
A l’intérieur aussi, la décoration varie nettement selon les décennies. Si le parquet en chêne, droit ou en point de Hongrie selon le standing de l’immeuble (ainsi que la nature des pièces) est immuable, le style des corniches, des moulures (cimaises, encadrements, chambranles…) et des cheminées sera propre à chaque période de construction.
Quoi qu’il en soit, l’acheteur parisien apprécie généralement le cachet, réel il est vrai, de ces différents ornements. Dans le cadre d’une rénovation intérieure, il est ainsi essentiel de les préserver.
Aménagement de l’espace
Comment procéder alors, lorsque le plan général de l’appartement est revu, et le cloisonnement par conséquent modifié ?
En réalité, tout est relativement facilement résoluble. Rien de très compliqué s’il s’agit de déplacer et faire des reprises de moulures ou de plinthes. Pour la question du parquet, le sujet est un peu plus technique. Un raccord (suite au déplacement d’une cloison ou d’une cheminée par exemple) se doit d’être invisible. L’utilisation du parquet d’origine (si l’on a pu en récupérer lors des déposes) est toujours préférable, sinon avec du bois neuf, une mise à la teinte est rendue nécessaire. De même, le respect des écartements entre les lames (dus à l’usure) est indispensable. Rien de plus choquant qu’un raccord « à touche-touche » au milieu d’un parquet ancien.
Enfin, les raccords (ou le remplacement pur et simple) des corniches en staff constitueront la partie la plus délicate et la plus onéreuse en cas d’une modification de la distribution de l’appartement. Rien n’interdit cependant, lors de la réunion de deux pièces, de conserver les corniches d’origine, et de simplement refaire une retombée (voir photo plus bas).
Une chose à noter à propos de ces immeubles, est leur très bonne qualité de construction, laquelle permet généralement (attention tout de même aux premiers construits, où les solives en bois étaient encore utilisées) de déplacer des cloisons sans reprises de la structure.